Publié : mer. 10 févr., 2016 16:47
Bonjour,
le magazine VINTAGE RACERS N°9 de janvier-fevrier 2016, a publié un reportage sur une OPEL GT CONRERO. PARDON sur une FAUSSE Conrero
Désolé mais je n'aime pas que l'on raconte n'importe quoi. Avec l'aide de Fred Judon,Pascal Grimault voilà le courrier envoyé à cette revue:
Citation
Bonjour,
Vous vous attendiez à une réaction au sujet de l’article sur l’OPEL GT "CONRERO", paru dans votre revue « VINTAGE RACER » n° 9 de janvier / février 2016 ?
Hé bien, compte tenu de son contenu, vous êtes servi !! Votre article en a fait hurler plus d’un, parmi les connaisseurs de ce modèle. Personnellement, en tant que membre et co-fondateur du club « ENTRAIDE OPEL GT FRANCE », j’ai bien cru que nous étions le 1er avril !?
Mais de qui se moque-t-on !?
Cette Opel GT n’a de « CONRERO » que les stickers sur les ailes arrières et le pare-soleil ; et c’est TOUT.
En premier lieu, où est la préparation moteur « CONRERO » ?
Elle semble bien absente car d’après vos photos ce moteur est toujours équipé de son filtre à air d’origine, ce qui signifie qu’il ne dispose que d’un seul carburateur double corps vertical, très vraisemblablement celui d’origine : le SOLEX 32 DTID à ouverture différenciée… Pas spécialement une alimentation adaptée à la performance moteur ! Ou, peut-être, un WEBER 32/36 vertical ? Ce dernier (fréquemment monté en remplacement d’un SOLEX défaillant, car de meilleure qualité) n’en fait pas non plus un foudre de guerre, de toutes manières…
Dans votre article, on annonce 160 chevaux avec un seul carburateur ! Ce moteur doit plutôt avoisiner les 100 ch, vraisemblablement. (90 ch d’origine)
Car enfin, pour avoir 155 / 160 ch la préparation « CONRERO » comprenait à l’époque :
– un réalésage du bloc moteur avec montage de quatre pistons spéciaux, pour une cylindrée portée à deux litres ;
– l’allègement du volant moteur et des bielles ; équilibrage du vilebrequin ; polissage des bielles ;
– l’usinage de la culasse avec le montage de grosses soupapes ; remplacement de l’arbre à cames, du pignon d’entrainement de distribution et des ressorts de soupapes.
– le montage de deux carburateurs double-corps DELLORTO ou WEBER 45 DCOE (à ouverture simultanée) sur deux pipes d’admission spécifiques (sur lesquelles figurait le marquage « CONRERO »), ainsi qu’un radiateur d’huile.
Mais surtout, la firme « CONRERO », soucieuse de promouvoir l’authenticité de son travail et d’éviter les confusions préjudiciables à son image de marque (on est en plein dans le sujet, notez bien!), prenait soin de riveter dans le compartiment moteur et dans l’aile intérieure arrière gauche de l’auto, une plaque d’identification mentionnant « CONRERO » et précisant le numéro de châssis et le numéro de moteur concerné ! (ci-joint deux photos illustrant la chose). Avez-vous vu l’une des deux plaques lors de vos photos ? (côté droit du compartiment moteur). Je ne pense pas…
C’était le « kit client » qui était vendu par le sorcier, pour les moteurs de série « OPEL CIH ».
Mais les Opel GT « CONRERO » construites par l’officine étaient dotées en outre d’un moteur beaucoup plus spécifique, car équipé d’une culasse spéciale « cross-flow » (admission et échappement de chaque côté opposé), reconnaissable du premier coup d’œil, et qui en outre, n’était montée sur aucun modèle de série de la gamme Opel : c’était une culasse exclusivement destinée à la compétition. Pas vraiment courante…
Concernant l’auto, au fil de l’article vous mentionnez un poids de tantôt 800 kg, tantôt 700 kg. C’est FAUX (car tout simplement impossible : rappelez-vous qu’il s’agit d’une monocoque acier, dotée d’un moteur « tout fonte » (y compris la culasse), d’une boite de vitesses au carter en fonte, d’un pont arrière rigide au carter en fonte…).
Les miracles ça n’existe pas : cette GT n’a rien d’allégée ; elle n’a pas d’éléments de carrosserie en polyester, toute sa sellerie est présente de même que les sièges d’origine pas spécialement légers avec leur armature tubulaire ; elle ne fait preuve d’aucun dépouillement (même pas le démontage des pare-chocs!).
Restons sérieux je vous en prie : elle est conforme au modèle d’origine, annoncé pour un poids à vide de 940 kg, auxquels il convient de rajouter le poids de l'arceau, de l'extincteur, de divers équipements « rallye » (Trip, harnais, phares longue-portée…), on arrive sans peine à un poids réel de 1000 kg.
Pour information, la GT spéciale construite par le carrossier et constructeur suisse « SBARRO » pour le compte de l’écurie « GREDER RACING » avoisinait un poids de 800 kg, or elle disposait d’une carrosserie en plastique (polyester) et d’un intérieur allégé au maximum.
Par ailleurs, cette OPEL GT n’a rien d’italien, c’est purement une version française.
C’est simple : ainsi dans le compartiment moteur on voit bien les deux plaques d’identification ; celle du constructeur en alu (c’est celle d'OPEL Allemagne, de l’usine) et celle au-dessus, noire, qui est celle de la GENERAL MOTORS FRANCE (identification des modèles importés en France). Cette plaque de GM FRANCE permet à coup sûr d’attester de l’origine française du véhicule.
En outre, on note évidemment l’absence des répétiteurs de clignotants sur les ailes avant, qui étaient montés sur les versions italiennes.
C’est donc de toute évidence une bonne vieille GT vendue neuve en France, lors de sa mise en circulation !
En outre nous connaissons bien cette GT(celle de votre essai ) car l'ancien proprietaire Mr Vidal habitant "Le Crès" dans l'Herault pour ne pas le nommer,etait adherent à notre club entre 2003 et 2006.Sa GT porte le N° de chassis 793290764 et la date de la 1er mise en circulation est le 12/10/1973.Je vous joins 2 photos de son auto,lors d'une rallye du Rouergue 2005,vous y reconnaitrait la fameuse bande à damiers!!! ,j'etais moi aussi present car j'habite sur le lieu de ce rallye.Mr Vidal se faisait plaisir mais, sa GT etant d'origine, se plaignait cruellement de puissance.
Par rapport à ce que vous mentionnez, l’histoire de « CONRERO » avec les OPEL n’a rien d’obscur ou de mal déterminé, tout est connu et bien identifié : il existe de la littérature sur le sujet (pas forcément en français, je vous le concède…).
À ce sujet je peux vous mettre en contact avec Maurice VAN SEVECOTTE, c’est le « Monsieur Conrero » actuel, ce Belge dispose d’une véritable OPEL GT CONRERO groupe 4, avec son moteur CROSSFLOW. Pendant plusieurs années il s’est rendu en Italie, où il a pu rencontrer Mme Conrero (sa veuve), certains ex-pilotes, d’anciens mécanos…
Il dispose d’un dossier très important sur l’histoire de Conrero, et il est d’ailleurs l’auteur du livre : « OPEL GT MOTORSPORT 1968-1973 » consacré à l’histoire de l’OPEL GT en compétition, au travers de celle des diverses écuries qui l’utilisèrent : Steinmetz, Greder Racing, Conrero, etc.
Pour information, Henri GREDERÂ a conduit seulement une fois une GT Conrero ,il l'avait louée pour le Tour de Corse 1972; ses préparations étaient originales (collaboration avec FERRY pour le moteur, et GRAC pour le châssis) il importait les pièces STEINMETZ destinées aux OPEL, et en retour ce dernier commercialisa sous licence la pipe d’admission « FERRY » conçue pour le kit client GREDER RACING. Par ailleurs la GT de votre essai est postérieure à l’année 1971, or l’écurie GREDER RACING avait reçu en 1971 l’instruction de GENERAL MOTORS FRANCE de faire courir le nouveau produit commercial : l'OPEL ASCONA 1900 SR, ce qui fait que passée l’année 1971 la GT n’était plus d’actualité chez eux.
Donc associer le nom d’Henri GREDER à l’histoire de cette auto particulière est effectivement très douteux, ainsi d’ailleurs que vous le reconnaissez à demi-mot…
Il est vraiment dommage que le propriétaire actuel de cette GT n’ait pas contacté notre club « ENTRAIDE OPEL GT » car depuis plus de 25 ans nous disposons de nombreux documents (dont certains originaux) sur les préparateurs OPEL de l’époque.
Voilà la (triste) vérité sur cette FAUSSE Conrero. Il s’agit tout simplement d’une banale Opel GT 1900 à peu près de série, juste « coursifiée » avec la panoplie habituelle ; autocollants, jantes, accessoires racing, etc.
Bien sûr il n’est pas exclu qu’un démontage de sa mécanique mette en évidence la présence de quelques pièces spéciales (peut-être un arbre-à-cames d’un préparateur allemand comme IRMSCHER, ou autre ; peut-être aussi des rapports de boite « 1000 tours » qui étaient fournis par la firme Opel – principalement d’ailleurs pour les Ascona engagées en Groupe 1), mais tout cela reste à démontrer ; quant à l’hypothèse de pièces « CONRERO », cela prête vraiment à sourire (au mieux)…
Depuis un certain temps on voit malheureusement apparaître des voitures « ex-usine », ou des « ex-mulet », alors que ces autos n’ont jamais connu le service course du constructeur !
Évidemment, l’inflation galopante des prix, qui touche ces derniers temps les voitures sportives – entre autres anciennes – explique ces affabulations, car elles participent à tirer la cote vers le haut, pour le plus grand bonheur des vendeurs, mais de là à tomber dans le panneau... !
En conclusion je tiens à vous dire que notre club peut mettre à votre disposition, pour essai dans votre magazine, de très belles Opel GT dans l’esprit de « VINTAGE RACER » : des « groupe 4 Réplica » très bien réalisées (avec kit ailes larges Conrero, par ex.) ou encore des autos montées dans diverses configurations « GREDER RACING » (réplique des originales, y compris dans la décoration, ou simple « daily racer » équipé du kit routier et de quelques aménagements sportifs) ; mais sans ambiguïté ni boniments sur le pedigree ou l’histoire passée de ces exemplaires !
Sans prétention, quoi, comme il sied à une bonne vieille Opel.
Bernard Rincheval
co-fondateur de l'ENTRAIDE OPEL GT FRANCE
www.entraideopelgt.fr
PS:dernière remarque ,vous parler au debut de votre article de l'OPEL GT 1100 (60CV) : elle ne disposait pas d'un carburateur SOLEX 35 PDSI mais bien de 2 carburateurs SOLEX 35 PDSI
le magazine VINTAGE RACERS N°9 de janvier-fevrier 2016, a publié un reportage sur une OPEL GT CONRERO. PARDON sur une FAUSSE Conrero
Désolé mais je n'aime pas que l'on raconte n'importe quoi. Avec l'aide de Fred Judon,Pascal Grimault voilà le courrier envoyé à cette revue:
Citation
Bonjour,
Vous vous attendiez à une réaction au sujet de l’article sur l’OPEL GT "CONRERO", paru dans votre revue « VINTAGE RACER » n° 9 de janvier / février 2016 ?
Hé bien, compte tenu de son contenu, vous êtes servi !! Votre article en a fait hurler plus d’un, parmi les connaisseurs de ce modèle. Personnellement, en tant que membre et co-fondateur du club « ENTRAIDE OPEL GT FRANCE », j’ai bien cru que nous étions le 1er avril !?
Mais de qui se moque-t-on !?
Cette Opel GT n’a de « CONRERO » que les stickers sur les ailes arrières et le pare-soleil ; et c’est TOUT.
En premier lieu, où est la préparation moteur « CONRERO » ?
Elle semble bien absente car d’après vos photos ce moteur est toujours équipé de son filtre à air d’origine, ce qui signifie qu’il ne dispose que d’un seul carburateur double corps vertical, très vraisemblablement celui d’origine : le SOLEX 32 DTID à ouverture différenciée… Pas spécialement une alimentation adaptée à la performance moteur ! Ou, peut-être, un WEBER 32/36 vertical ? Ce dernier (fréquemment monté en remplacement d’un SOLEX défaillant, car de meilleure qualité) n’en fait pas non plus un foudre de guerre, de toutes manières…
Dans votre article, on annonce 160 chevaux avec un seul carburateur ! Ce moteur doit plutôt avoisiner les 100 ch, vraisemblablement. (90 ch d’origine)
Car enfin, pour avoir 155 / 160 ch la préparation « CONRERO » comprenait à l’époque :
– un réalésage du bloc moteur avec montage de quatre pistons spéciaux, pour une cylindrée portée à deux litres ;
– l’allègement du volant moteur et des bielles ; équilibrage du vilebrequin ; polissage des bielles ;
– l’usinage de la culasse avec le montage de grosses soupapes ; remplacement de l’arbre à cames, du pignon d’entrainement de distribution et des ressorts de soupapes.
– le montage de deux carburateurs double-corps DELLORTO ou WEBER 45 DCOE (à ouverture simultanée) sur deux pipes d’admission spécifiques (sur lesquelles figurait le marquage « CONRERO »), ainsi qu’un radiateur d’huile.
Mais surtout, la firme « CONRERO », soucieuse de promouvoir l’authenticité de son travail et d’éviter les confusions préjudiciables à son image de marque (on est en plein dans le sujet, notez bien!), prenait soin de riveter dans le compartiment moteur et dans l’aile intérieure arrière gauche de l’auto, une plaque d’identification mentionnant « CONRERO » et précisant le numéro de châssis et le numéro de moteur concerné ! (ci-joint deux photos illustrant la chose). Avez-vous vu l’une des deux plaques lors de vos photos ? (côté droit du compartiment moteur). Je ne pense pas…
C’était le « kit client » qui était vendu par le sorcier, pour les moteurs de série « OPEL CIH ».
Mais les Opel GT « CONRERO » construites par l’officine étaient dotées en outre d’un moteur beaucoup plus spécifique, car équipé d’une culasse spéciale « cross-flow » (admission et échappement de chaque côté opposé), reconnaissable du premier coup d’œil, et qui en outre, n’était montée sur aucun modèle de série de la gamme Opel : c’était une culasse exclusivement destinée à la compétition. Pas vraiment courante…
Concernant l’auto, au fil de l’article vous mentionnez un poids de tantôt 800 kg, tantôt 700 kg. C’est FAUX (car tout simplement impossible : rappelez-vous qu’il s’agit d’une monocoque acier, dotée d’un moteur « tout fonte » (y compris la culasse), d’une boite de vitesses au carter en fonte, d’un pont arrière rigide au carter en fonte…).
Les miracles ça n’existe pas : cette GT n’a rien d’allégée ; elle n’a pas d’éléments de carrosserie en polyester, toute sa sellerie est présente de même que les sièges d’origine pas spécialement légers avec leur armature tubulaire ; elle ne fait preuve d’aucun dépouillement (même pas le démontage des pare-chocs!).
Restons sérieux je vous en prie : elle est conforme au modèle d’origine, annoncé pour un poids à vide de 940 kg, auxquels il convient de rajouter le poids de l'arceau, de l'extincteur, de divers équipements « rallye » (Trip, harnais, phares longue-portée…), on arrive sans peine à un poids réel de 1000 kg.
Pour information, la GT spéciale construite par le carrossier et constructeur suisse « SBARRO » pour le compte de l’écurie « GREDER RACING » avoisinait un poids de 800 kg, or elle disposait d’une carrosserie en plastique (polyester) et d’un intérieur allégé au maximum.
Par ailleurs, cette OPEL GT n’a rien d’italien, c’est purement une version française.
C’est simple : ainsi dans le compartiment moteur on voit bien les deux plaques d’identification ; celle du constructeur en alu (c’est celle d'OPEL Allemagne, de l’usine) et celle au-dessus, noire, qui est celle de la GENERAL MOTORS FRANCE (identification des modèles importés en France). Cette plaque de GM FRANCE permet à coup sûr d’attester de l’origine française du véhicule.
En outre, on note évidemment l’absence des répétiteurs de clignotants sur les ailes avant, qui étaient montés sur les versions italiennes.
C’est donc de toute évidence une bonne vieille GT vendue neuve en France, lors de sa mise en circulation !
En outre nous connaissons bien cette GT(celle de votre essai ) car l'ancien proprietaire Mr Vidal habitant "Le Crès" dans l'Herault pour ne pas le nommer,etait adherent à notre club entre 2003 et 2006.Sa GT porte le N° de chassis 793290764 et la date de la 1er mise en circulation est le 12/10/1973.Je vous joins 2 photos de son auto,lors d'une rallye du Rouergue 2005,vous y reconnaitrait la fameuse bande à damiers!!! ,j'etais moi aussi present car j'habite sur le lieu de ce rallye.Mr Vidal se faisait plaisir mais, sa GT etant d'origine, se plaignait cruellement de puissance.
Par rapport à ce que vous mentionnez, l’histoire de « CONRERO » avec les OPEL n’a rien d’obscur ou de mal déterminé, tout est connu et bien identifié : il existe de la littérature sur le sujet (pas forcément en français, je vous le concède…).
À ce sujet je peux vous mettre en contact avec Maurice VAN SEVECOTTE, c’est le « Monsieur Conrero » actuel, ce Belge dispose d’une véritable OPEL GT CONRERO groupe 4, avec son moteur CROSSFLOW. Pendant plusieurs années il s’est rendu en Italie, où il a pu rencontrer Mme Conrero (sa veuve), certains ex-pilotes, d’anciens mécanos…
Il dispose d’un dossier très important sur l’histoire de Conrero, et il est d’ailleurs l’auteur du livre : « OPEL GT MOTORSPORT 1968-1973 » consacré à l’histoire de l’OPEL GT en compétition, au travers de celle des diverses écuries qui l’utilisèrent : Steinmetz, Greder Racing, Conrero, etc.
Pour information, Henri GREDERÂ a conduit seulement une fois une GT Conrero ,il l'avait louée pour le Tour de Corse 1972; ses préparations étaient originales (collaboration avec FERRY pour le moteur, et GRAC pour le châssis) il importait les pièces STEINMETZ destinées aux OPEL, et en retour ce dernier commercialisa sous licence la pipe d’admission « FERRY » conçue pour le kit client GREDER RACING. Par ailleurs la GT de votre essai est postérieure à l’année 1971, or l’écurie GREDER RACING avait reçu en 1971 l’instruction de GENERAL MOTORS FRANCE de faire courir le nouveau produit commercial : l'OPEL ASCONA 1900 SR, ce qui fait que passée l’année 1971 la GT n’était plus d’actualité chez eux.
Donc associer le nom d’Henri GREDER à l’histoire de cette auto particulière est effectivement très douteux, ainsi d’ailleurs que vous le reconnaissez à demi-mot…
Il est vraiment dommage que le propriétaire actuel de cette GT n’ait pas contacté notre club « ENTRAIDE OPEL GT » car depuis plus de 25 ans nous disposons de nombreux documents (dont certains originaux) sur les préparateurs OPEL de l’époque.
Voilà la (triste) vérité sur cette FAUSSE Conrero. Il s’agit tout simplement d’une banale Opel GT 1900 à peu près de série, juste « coursifiée » avec la panoplie habituelle ; autocollants, jantes, accessoires racing, etc.
Bien sûr il n’est pas exclu qu’un démontage de sa mécanique mette en évidence la présence de quelques pièces spéciales (peut-être un arbre-à-cames d’un préparateur allemand comme IRMSCHER, ou autre ; peut-être aussi des rapports de boite « 1000 tours » qui étaient fournis par la firme Opel – principalement d’ailleurs pour les Ascona engagées en Groupe 1), mais tout cela reste à démontrer ; quant à l’hypothèse de pièces « CONRERO », cela prête vraiment à sourire (au mieux)…
Depuis un certain temps on voit malheureusement apparaître des voitures « ex-usine », ou des « ex-mulet », alors que ces autos n’ont jamais connu le service course du constructeur !
Évidemment, l’inflation galopante des prix, qui touche ces derniers temps les voitures sportives – entre autres anciennes – explique ces affabulations, car elles participent à tirer la cote vers le haut, pour le plus grand bonheur des vendeurs, mais de là à tomber dans le panneau... !
En conclusion je tiens à vous dire que notre club peut mettre à votre disposition, pour essai dans votre magazine, de très belles Opel GT dans l’esprit de « VINTAGE RACER » : des « groupe 4 Réplica » très bien réalisées (avec kit ailes larges Conrero, par ex.) ou encore des autos montées dans diverses configurations « GREDER RACING » (réplique des originales, y compris dans la décoration, ou simple « daily racer » équipé du kit routier et de quelques aménagements sportifs) ; mais sans ambiguïté ni boniments sur le pedigree ou l’histoire passée de ces exemplaires !
Sans prétention, quoi, comme il sied à une bonne vieille Opel.
Bernard Rincheval
co-fondateur de l'ENTRAIDE OPEL GT FRANCE
www.entraideopelgt.fr
PS:dernière remarque ,vous parler au debut de votre article de l'OPEL GT 1100 (60CV) : elle ne disposait pas d'un carburateur SOLEX 35 PDSI mais bien de 2 carburateurs SOLEX 35 PDSI